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Expositions Chepik au Moulin-Rouge

SERGEI CHEPIK : EXPOSITION PERSONNELLE

CATTO GALLERY

English Version   L'exposition est ouverte du 20 septembre au 9 octobre 2005 à la Catto Gallery,
100 heath Street, London Hampsteadh

Voici quelques unes des oeuvres exposées

Flamenco Torero Procession Procession
Carmen Tambour Torero
Tambour Arenes Paella Tambour
Corrida Picador
Corrida Carmen Carmen
Carmen Arenes Messe Gitane Picador
Carmen Picador Picador Corrida

(c) Sergei Chepik

SERGEI CHEPIK

EXPOSITION PERSONNELLE

THE CATTO GALLERY

LONDON-HAMPSTEAD

20 Septembre- 9 Octobre 2005

Deux années durant (août 2002 - août 2004) Chepik s'est consacré exclusivement à la conception, à la préparation et à l'exécution des quatre toiles monumentales  Le Chemin, La Vérité, La Vie (The Way, the Truth, the Life)  qui accompagnent désormais le recueillement et la prière des visiteurs et des fidèles de la Cathédrale Saint-Paul. Pareil investissement intellectuel, émotionnel, spirituel et physique laissait, bien entendu, à l'automne 2004, l'artiste épuisé et joyeux, mais aussi un peu déphasé par le nécessaire retour à la réalité après cette longue parenthèse de travail intense et de création passionnée. Il n'est donc pas surprenant que la première oeuvre exécutée après l'achèvement du dernier panneau, The Passion of Christ , soit un tondo de modeste dimension sur le même thème, comme si l'artiste n'avait pu s'arracher brutalement à ce qui avait nourri sa vie pendant si longtemps. La Passion du Christ (2005) , dont la facture épaisse et le coloris éclatant diffèrent sensiblement de ceux de l'immense toile pour St- Paul's, et où la forme, comme cela se produit souvent chez Chepik, souligne le fond (le tondo rappelant la couronne d'épines, elle-même servant de cadre à la représentation tripartite de la Passion) se présente comme une oeuvre de transition avant le retour de l'artiste à la peinture profane.

Descendu du Golgotha, Chepik ouvre d'abord les yeux sur la réalité immédiate qui l'entoure, et qui est celle de Paris au printemps 2005. Délicatement, amoureusement même, l'artiste se laisse aller à la douceur de peindre cette ville au charme inépuisable dans des tons pâles et nacrés,   propres d'ordinaire à l'aquarelle . C'est l'instant précieux et fugitif, quand les marronniers en fleurs semblent élever leurs bouquets de chandelles vers le ciel,   qu'il a choisi de chanter dans ces vues des bords de la Seine, souriantes et musicales.   La légèreté , la sérénité de ce Paris printanier contraste brutalement avec la mégapole rougeoyante qui se dresse dans le fond de September 11th , composition qui amorce le retour de Chepik à des thèmes familiers et obsédants : ceux de la violence, de la solitude et du nihilisme de l'Occident contemporain sécularisé, livré au matérialisme et à des utopies dangereuses .

L'Utopie ne serait-elle pas d'ailleurs le thème commun des trois compositions majeures de cette année 2005  Les Argonautes, Les Sonneurs et La Strada. Vers quel mirage, vers quelle Toison d'or illusoire cheminent les hommes déterminés et aveuglés par leur rêve qui ne remarquent plus la terre brûlée sous leurs pieds ? Quels carillons prétendent faire résonner les sonneurs là où les clochers ont été remplacés par des gibets et où les cloches des églises ont été renversées et brisées ? Où mène cette route vide, bordée de lampadaires inutiles, telle un chemin de croix profane auquel un clown équilibriste appelle ? Des Argonautes aux idéologues de notre temps (et particulièrement du XXème siècle si meurtrier et monstrueux) , l'Utopie a conduit l'humanité orgueilleuse non pas vers des « lendemains radieux » comme elle le proclamait, mais au nihilisme, au désespoir et au néant. Il n'est cependant jamais trop tard pour se tourner, à l'image du clown équilibriste sur le point de tomber, vers cette douce et sereine lumière de la Vérité qui, seule, donne la Vie et constitue l'Espérance des hommes de bonne volonté.

  Marie-Aude Albert, 2005